mercredi 7 mai 2008

Nainars ou nanainrs ?

Allez, il faut bien passer par les petites merveilles du mondes nanaresques, aussi me permets-je de vous proposer deux chefs d'oeuvres dotés de nains, et je vais peut être pousser le vice jusqu'à trois. Vous y trouverez des cowboys, des espions, des nazis et du karaté, puisque je vais vous offrir un nanar de chaque genre : espionnage/action, kung-fu, western. Que demande le peuple ?

FOR Y'UR HEIGHT ONLY (1981)
Dans les années 70-80 ont été tournés quantités de James Bond-like afin d'exploiter le filon du champagne, des bonnasses et des walther pépé casse à gadgets (pas forcément vibrants). On est même allé débaucher le petit frêre de Sean Connery pour tourner le lamentable OPERATION KID BROTHER (1967 a.k.a. OK CONNERY) ( http://www.imdb.com/title/tt0062078/ même pas honte).
Mais le sommet de la james bonderie nanaresque a atteint les 83 centimètres dans For Y'ur Height Only.
Weng weng est un karatéka philippin de 83cm (morts d'une indigestion de crabe frelaté en 92) qui tourna dans quelques nanars de grande envergure. Dans For y'ur heght only et ses suites il joue l'agent 00, un james bond nain qui fait des cascades, de l'espionnage et culbute la bonnasse, le tout dans une ambiance bon enfant finalement bien marrante.
http://www.youtube.com/watch?v=YsL4-19ELcc
Avouez que ça pète, non ?
Mais il ne faut pas oublier que c'est un James Bond, et dans un JB, y'a des gadgets :
http://www.youtube.com/watch?v=5XS-9aj461o
Evidemment, l'Agent 00 fini par se confronter avec sa némesis, le *grand* méchant, dans la pièce la plus secrète de son bunker, à savoir un nain plus grand que lui dans ... la cuisine.
Weng-weng tournera quelques autres films avant sa mort survenue trop vite, mais celui-ci (et son western DE BEST IN DA WEST (1984) ) sont vraiment sympa, complètement déjantés et finalement assez parodiques pour ne pas qu'on s'y ennuie. Quand c'est volontairement parodique, ce n'est plus vraiment nanaresque, mais qui sommes-nous pour faire la fine bouche ?

TERROR OF TINY TOWN (1939)
Quitte à parler de western avec des nains, abandonnons Weng Weng et les Philippines pour une odyssée dans le Hollywood de serie C, D, E, F voire ZZZ avec Terror of Tiny Town, un western où vous pouvez admirer des cow-boys nains courir la prairie en poney, ça ne s'invente pas. (Attention : il existe un machin appelé Terror in Tiny Town beaucoup plus récent. Exigez la marque ! ).
On admirera le bon goût de la tagline : little guys with big guns. Quand on sait qu'un flingue, en argot américain, peut s'appeler "shooting leg", les possibilités sont infinies.
Sorti du fait que ce soit un western de nains et qu'on peut rigoler à peu de frais, que reste-t-il ? He bien un western ma foi somme toute standard et plutôt sympathique où un cowboy essaie de protéger un ranch contre des bandits locaux.

Le héros ne se sers pas de judo, et c'est bien dommage, car ça me ferait la transition avec
http://www.youtube.com/watch?v=XNV7hKVu-Xg

KARATE OLYMPIA (a.k.a. Killed or be killed, a.k.a. Combat Final) (1980)
Note : de nombreux films portent le titre killed or be killed. Exigez la marque !)
Vendu comme le meilleur film de karaté de hollywood, le film a en fait été tourné en Afrique du Sud, en l'absence de toute star de Hollywood. Il y aura une suite, KILL AND KILL AGAIN (1981), que je n'ai pas eu le plaisir de voir.

Quelle est l'histoire ? Elle est simple. Une fois le générique, projeté sur le torse du héros, passé, on découvre des karatéka en train de s'entraîner. A chaque mouvement, un "ous !" énergique accompagne le geste. Ous !
En fait, ils sont entraînés par un ancien nazi afin de gagner un futur tournoi de karaté pour vaincre son ennemi de toujours, un japonais qui avait triché lors d'un tournoi devant Hitler (faudra que je reparle de la série des VIXENS, tiens).
Notre héros (James Ryan, une sorte de Cuneyt Arkin en moins bien) fait partie de ces gonzes qui s'entraînent sous le soleil de plomb. Il est amoureux d'une gonzesse karatéka qui ne restera pas. Elle décide de se casser, mais comme notre héros veut la suivre, le nazi de service ne laissera pas faire. Le héros réussira cependant à s'évader et combattra dans l'équipe du japonais dans le but de faire évader sa gonzesse. Bien sûr, on aura droit au tournoi à mort où les gens ne meurent jamais, et aux pressions faites sur la fille quand elle finira enfin par s'évader (c'est pas clair ? C'est normal).
Il faut admirer dans ce film le nain judoka ex-clown qui va recruter les karatékas pour monter l'équipe (et que j'ai trouvé finalement assez émouvant, si si) mais surtout la grande scène où un karatéka, véner de chez vert, décide de casser l'intégralité des meubles d'une pièce pour faire peur à la susdite gonzesse. Avant de partir, le public s'aperçoit qu'il a oublié de péter la télé. Qu'à cela ne tienne, un kawatomegagiri en fera du jus.

(merci nanarland)
A part ça, que dire à part que c'est un film de kung-fu avec un nain et un nazi ? Rien. Je crois qu'il ne faut rien dire.

La prochaine fois : du nichon et du nazi, Russ Meyer et son film UP! (en français MEGAVIXENS - 1976)
OUS !