lundi 9 juin 2008

Nuns, guns and gasoline

LE COUVENT est un fim de Mike Mendez sorti en 2000. Sa tagline, qui m'a vendu le film aussitôt que je l'ai vu, était "Nuns, guns and gasoline". Avec un tel pitch, on peut pas se tromper !
Il existe un sous-genre de la sexploitation qui s'appelle le "nunsploitation", jouant sur le double tableau prisons de femmes (un genre à lui seul) et le tabou religieux. Ces films étaient généralement des films crypto-érotiques lesbianisants avec souvent des démons pour mettre du sang et marcher sur les traces du giallo italien.
Ce n'est pas le cas ici : LE COUVENT n'est pas de la nunsploitation (mais pour les fans de nonnes guili-guili, je trouverai bien un film à vous présenter même si aucun correct ne me vient de suite en tête).
N'ayant pas réussi à mettre la main sur un trailer correct, je vous offre la scène d'intro du film, qui est quand même la scène qui claque le plus du film :
http://www.youtube.com/watch?v=SadJIsvvrWU
Le film continue 40 ans plus tard. Christine a vieilli et vit en recluse depuis sa sortie de prison. Le couvent est resté en ruine et il paraît que les fantômes des nonnes rôdent encore.
Des jeunes cons à l'alcoolémie bien trop haute vont aller dans le couvent en ruine pour jouer à se faire peur (les jocks tentant de sauter au passage les pom pom girls). Seule la goth du groupe sait vraiment en détail ce qui s'est passé. Logique cinématographique : si c'est glauque, le goth le sait.
En même temps, une bande de jeunes crétins sataniste tente un rituel à la con.
Malheureusement pour tous ces jeunes gens, le couvent est réellement hanté et les nonnes reviennent les bouffer. Christine débarquera avec sa moto et ses flingues pour déboiser tout ça, dans un remake super cheap du génial FROM DUSK TILL DAWN de Rodriguez. :
http://www.youtube.com/v/8kaWPUBlHe8
C'est fun, ça déboise, c'est pas vraiment gore et c'est très con.
Les scènes pathétiques avec le wannabee goth ligoté au souffre douleur des jocks, les nonnes qui saignent dans des couleurs funky sous la lumière noire, l'absence de scénario et le cameo de Coolio (si si : en flic de campus fumeur de joints) en font un film à ne pas rater, à mi-chemin entre LE NOM DE LA ROSE (y'a des nonnes) et le susdit DOBERMANN (de la violence et de la bêtise exutoire).
Il est dommage que le film n'arrive jamais à atteindre l'excellence de scène d'introduction. Il reste cependant assez fun à voir, sans trop de longueurs.
NUNS, GUNS AND GASOLINE ! Yeehah !
La prochaine fois : à part des serpents, que peut on trouver dans les avions ? Réponse : des zombies, voire un concert de métal. Rutger Hauer n'a pas joué que dans BLADE RUNNER.

vendredi 6 juin 2008

Gros lolos, petites pépées, énhaurme nanar

Fans de gros tétés, la filmographie étendue de Russ Meyer est faite pour vous. Star indétrônable de la sexploitation, Russ Meyer c'est fun, c'est sexy, c'est festif. Son seul film sage à ma connaissance est FASTER PUSSYCAT ! KILL ! KILL ! (1965), qui a ses fans mais face auquel j'ai été un peu déçu. Le récent BOULEVARD DE LA MORT (2007) de Tarantino possède d'ailleurs une fin qui n'est rien d'autre qu'un hommage au film du grand Russ.
Russ, c'était un mec aux goûts simples. Il aimait les femmes, les gros nichons et le sexe. Ses films ne sont qu'une ode à ses passions, et, n'en déplase aux ardentes brûleuses de soutien-gorges, ses films (ceux que j'ai vus, du moins) ne sont pas un appel à l'exploitation de la femme ou autre connerie. Non. Ses films sont juste le portage aux nues de la femme et du sexe-pour-s'amuser. Du carpe diem digne du summer of love dont ses films sont légèrement précurseurs si on regarde les dates.
Au cours de sa carrière, il a aussi fait quatre films qui, étrangement, seront reliés ensemble par leur titre, mais plutôt à l'étranger. Il s'agit de la série ultracélèbre, éroticofun, des Vixen (qu'on pourrait traduire par nichon). La série comporte VIXENS (1968), SUPERVIXENS (1975), MEGAVIXENS (1976) et ULTRAVIXENS (1979). En fait, en vo, ces films sont séparés et s'intitulent, respectivement : VIXENS, SUPERVIXENS, UP! et BEYOND THE VALLEY OF THE ULTRAVIXENS. Au delà de cela, les films n'ont que peu de rapports entre eux.
Celui dont je souhaite vous entretenir est l'avant dernier de la série et sûrement le plus délirant et n'importe quoi.
Malheureusement, comme c'est du cryptoérotique, pas de scènes youtube cette fois.
Margo Winchester, héroïne qui flotte sans efforts quand elle est dans l'eau, débarque dans un petit bled des états unis. Elle va bosser comme serveuse dans le buffet local. Pendant ce temps, le shériff local, qui baise tout ce qui passe, va essayer de lui tomber dessus.
En fait, elle est venue enquêter sur la mort du vieux riche célèbre du coin, un sosie d'Hitler qui se vautrait dans la luxure et qui est mort dans sa baignoire dévoré par un poisson sur fond de musique grossedeutschlandesque.
Margo va enquêter et donner naissance à quelques scènes de cul rigolotes (ne serait-ce qu'au niveau des bruitages faits à la bouche) et découvrir que ce n'était pas qu'un sosie. Il s'agit du vrai Hitler qui a réussi à fuir l'Allemagne avant l'effondrement final. Lui et sa fille se sont établis dans ce bled, et c'est sa fille qui a tué le père.
On aura droit à une scène de poursuite entre Margo (photo ci-contre) et la fille d'Eva Braun, inexplicablement nues, essayant de s'écharper dans la rivière.

On notera : une scène de baise avec les doigts dans la prise, la scène de la mort du vieux dans sa baignoire, la scène où le sheriff reçoit une pipe et éclate ses pompes lors de la jouissance comme dans un dessin animé, force grimaces à l'appui, les bruitages à la bouche, etc.