jeudi 11 septembre 2008

The nanaring (en français : des choses se passent)

PHENOMENES (THE HAPPENING - 2008)
(Note : ce texte est écrit par Bob Darko, guest-star de cette rubrique, co-auteur du jeu de rôles Brain Salad et documentaliste es-nanars)
Attention, ce message contient beaucoup de spoilers qui tendent à décrédibiliser ce film.

Voici donc enfin un nouveau volet de la passionnante saga des tomates tueuses.
Non? Vous êtes sûr?
Ha merde, je croyais.

La scène d'ouverture montre des gens qui se suicident après que les feuilles des arbres aient bougé de façon inquiétante dans Central Park. Déjà, le ton est donné. On a droit à un aperçu de plusieurs méthodes. Se mettre une aiguille à tricoter dans la gorge, sauter d'un immeuble en construction... Sur ce dernier point, l'un des ouvriers conclue par un "Jésus Marie Joseph". Traduction : "it's raining men, alleluiah" (air connu). Ensemble tout est possible (ha non, je confond). On sent l'inquiétude poindre et on retrouve sans transition l'acteur principal en train de donner un cours de sciences. Je vous résume : les sciences c'est top et on saura jamais pourquoi les abeilles ont disparu (indice indice). On remarque son jeu d'acteur basé sur les froncements de sourcils et son manque de conviction. Heureusement, c'est le cas pour les autres aussi (même s'il garde le monopole des sourcils froncés).
Bref, je vous épargne les détails mais il faut partir au plus vite parce que New York est en danger. D'ailleurs c'est bien simple : les emmerdes font une fixation sur New York. Ils ont même eu Godzilla un jour où il s'était perdu.
Au passage, on note que le meilleur ami du "héros" semble faire partie d'une minorité ethnique. Conclusion? Hé oui, il a de fortes chances de mourir comme un con. On y reviendra. On essaie de prendre le train, de trouver un coin peinard, c'est le bordel partout, faisons des groupes de un. Ha oui tiens, bonne idée. Le meilleur ami, encore lui, décide de partir à la recherche de sa femme. Il part donc avec d'autres gens dans une jeep et prend par précaution la place du mort (on sait jamais). En route, ils croisent des gens qui se sont pendus, le meilleur ami pose un problème de maths pour éviter aux gens de paniquer (la réponse c'est "plus de 10 millions de dollars". Dingue) et remarque un trou dans le toit de la jeep. Le conducteur envoie son véhicule contre un arbre mais le meilleur ami s'en sort miraculeusement. Il sort, va sur la route et se taille les veines. Vous étiez prévenus.
Pendant ce temps, le héros, sa femme et la gamine du meilleur ami ont trouvé d'autres gens pour tenter de s'en sortir. Parmi eux : le propriétaire d'une pépinière qui bassine tout le monde avec ses histoires de plantes et un militaire pas doué (hum). Une femme reçoit un coup de fil de sa fille paniquée qui finit par tenir des propos incohérents. "Dans ton cul, dans ton cul!" (transcription phonétique). Les gens décident de traverser les champs, les herbes s'agitent et c'est la panique. Le militaire, le pépiniériste et une partie du groupe y passent. Le héros met en œuvre son esprit scientifique et, après une longue réflexion, arrive à une conclusion : il faut faire des petits groupes pour ne pas énerver les plantes. Brillant. Il part donc avec sa femme, la gamine et deux ados. Après une leçon de morale d'un des ados sur le couple, un laïus sur les bagues magiques (tenez bon y en a plusieurs comme ça en plus), ils trouvent une maison d'exposition où s'arrêter. Le héros parle à une plante pour lui dire qu'ils sont juste venus pisser quand, ha ha quel con quand même, il remarque qu'elle est en plastique. Le public est hilare.
En repartant le groupe voit arriver un grand nombre de personnes. Y a du vent, les brins d'herbes bougent méchamment et c'est à nouveau le suicide collectif. En particulier, on voit comment mettre fin à ses jours avec une tondeuse à gazon.
Le groupe de PJ croise une maison dans laquelle un taré affirme qu'il laisse tout fermé pour ne pas laisser entrer le gaz toxique. Bon, avec les volets en bois fendu j'y crois moyen mais admettons. De colère il tue les deux adolescents qui ne servaient à rien. C'est horrible mais au bout de deux minutes c'est oublié.
Le groupe (très réduit) arrive à une autre maison où vit une vieille dame coupée du monde. Lunatique elle oscille entre la gâteuse et la psychopathe avec une nette préférence pour la seconde option. Le matin venu, elle sort dans le jardin et les fleurs s'agitent. Et là, paf, elle se transforme en terminator! Non, je déconne (vous croyez tout ce qu'on vous dit?!). Mais presque. Elle tente de défoncer un mur à coup de tête. Vu que ça ne marche pas, elle tente la fenêtre. Là ça marche mieux d'un coup.
Mais ça pique un peu alors on retente le mur. Et là elle ne bouge plus. Paniqué, le héros file dans une pièce, découvre le tube acoustique (mais si, la vieille en parlait au dîner, mon dieu tout s'enchaîne mais c'est bien sûr) et parle à la femme et la gamine qui sont planquées dans la petite maison dans le jardin. Finalement, tout le monde sort, le vent souffle et il ne se passe rien. Déception.
La vie reprend son cours et un scientifique explique qu'on va tous mourir mais tout va bien. La scène finale montre un autre parc où les feuilles se trémoussent et les gens deviennent incohérents (donc vont se suicider). Hé oui, la fin est presque repompée sur le Retour des Tomates Tueuses, c'est honteux.

Et je vous ai pas tout dit, on apprend au cours du film que la femme du héros a pris un dessert avec un autre homme qui s'appelle Joey (la coquine). Ce à quoi le héros en colère répond "tu m'as menti" avant de lui pardonner un peu plus tard. Quel homme.

Ha, ça faisait longtemps que j'avais pas vu un Z aussi bien foutu, dis donc.