mercredi 6 juillet 2011

I need some Room in my brain

Mythique. Ultime. Puissant. Les qualificatifs laudatifs ne s'appliquant pas à The Room ne manquent pas, sauf si on le juge d'un point de vue nanar. Ce merveilleux film a été fait par un gonze qui a réussi l'intégration verticale au cinéma. Si. Tommy Wiseau est le scénariste-producteur-réalisateur-acteur principal du film. Son nom apparaît quoi ? Six-sept fois au générique ? C'est dommage qu'aucun de ces éléments ne soit bien fait.



Scénariste ? Le scénario du triangle amoureux entre les trois personnages principaux tiendrait sur un demi ticket de métro... En gros, une maison où tout le monde rentre sans frapper. Un couple dont le mec en a pas grand chose à carrer et ressemble à un vieux roadie de Slayer et dont la meuf n'est avec lui que parce que sa maman dit "épouse-le, il a du blé". Un gamin qui vient glandouiller dans le coin parce qu'il a vraiment rien d'autre à foutre. Un meilleur ami qui a autant de volonté qu'une amibe...



Réalisateur ? L'idée de la prise de vue de base, c'est de ne pas couper le sommet de la tête de l'acteur dans les plans fixes...

Producteur ? Ce serait pas mal qu'on ne s'aperçoive pas que les deux scènes d'amour sont une seule coupée en deux. Pis les mauvais acteurs, faut en changer, hein. On va dire qu'il a mis le pognon. D'ailleurs, il est à la fois producteur et producteur exécutif, le Tommy.

Acteur ? Une diction genre "j'ai 12 malabars dans la bouche", deux expressions faciales et un petit rire encore plus pécrave que celui de Christophe Lambert (qui finit par être charmant, lui, alors que l'autre pas).

Ce film est magique ! Les décors sont pourris. Les dialogues sont à chier. D'ailleurs, ils sont presque tous refaits en post-prod. En fait, on a l'impression qu'il s'agit de la scène d'introduction d'un porno de 12è zone sauf que la scène d'intro dure 1h40... Le scénario se fait la malle discrètement. Une histoire de trafic de dope ne fait que fournir le pistolet de Tchekov pour le suicide du héros à la fin du film. Dans le film, on se salue avec des "Oh, hi machin !". On se lance des ballons de foot d'une distance de 2m quand on sait pas quoi faire, en rigolant bêtement. A un moment donné, on porte des costars sans raison.

C'est un film tellement génial que, comme pour le RHPS, ce film est diffusé une fois par mois dans une salle, avec un trip cosplay. Il existe même un jeu vidéo.

Je laisse à Jhonny, le héros, le mot de la fin : "Anyway, how's your sex life ?"

L'avis de nanarland.

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