jeudi 15 avril 2010

Vivre pour survivre aux nanars



Hier soir, mon cerveau m'a coulé par les oreilles. Y'en avait partout sur le canapé, c'était dégueulasse. Le générique se terminait et les noms défilaient en blanc sur fond noir pendant que ma vie me défilait, quant à elle, devant les yeux (coup de bol : ça m'a permis de revoir en accéléré Eaux Sauvages, mais les N.D.E. sont peut être un moins bon plan qu'un bon vidéoclub pour le coup).

Bref, hier soir j'ai vu VIVRE POUR SURVIVRE (1985), aussi connu sous les noms de WHITEFIRE et LE DIAMANT parce qu'un bon nanar a toujours plusieurs titres. Son réalisateur, JM Pallardy, s'est illustré à grand coup de films de genre aux titres évocateurs : REGLEMENT DE FEMMES A OQ CORRAL (1974), L'ARRIERE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS (1974), JOURNAL EROTIQUE D'UN BUCHERON (1974), L'AMOUR CHEZ LES POIDS LOURDS (1978). Vous voyez le genre. Il a fait quelques bisseries à coté de sa production érotoporno, mais très peu. Et récemment, FEMMES OU MAITRESSES (2000) avec David Carradine. Si.

(merci nanarland.com pour l'image de l'affiche)

Mais revenons à WhiteFire, ce film franco-turc probablement tourné le jour de la grande épidémie de moustaches (©Kobal), vu que tout le monde en a une, y compris parfois les actrices.

Le film commence sur une scène de fuite où un couple avec deux gamins (on notera que le père n'est autre que le réalisateur lui-même) fuit des militaires qui meurent parfois plusieurs fois. Les parents du couple meurent, la mère se fait lâchement abattre par un militaire qui se rappelle soudain qu'il a un fusil après un plan sans fin au bord de la mer où il ne parvient pas à les rattraper malgré les 5m qui les séparent. Le pourquoi de cette scène ne sera jamais expliqué.

Et puis on arrive dans un coin désertique où des types passent une frontière sans montrer leurs papiers, sauf l'héroïne, arrêtée au poste frontière par des simili Darth Vader en plastaga à moustache. On regrette que la mode de la combinaison rouge ou bleue avec ceinture sous les aisselles n'aie pas pris. Apparemment, au début ça devait être un film de SF, mais finalement non. La jeune fille entre dans le bâtiment et assiste à une scène de torture sans que ça l'inquiète plus que ça.
Après, ce n'est plus très clair au niveau scénario. Plus rien n'a vraiment de sens.
Elle et son frère chourent des diamants. Après une poursuite incroyable ils se font arrêter par des sbires moustachus planqués derrière un troupeau de chèvres qui les amènent sur un bateau avec des méchants, qu'ils assoment pour s'évader. S'ensuit une baston sur le port qui n'a aucun sens (mais une tronçonneuse). Et après y'a une histoire avec un gros diamant radioactif qui explose quand on le regarde trop méchamment. Y'a une scène de 10 minutes de nudité féminine gratuite (le passage agréable du film mais qu'on verrait plus dans les autres films du réalisateur). Y'a les bastons d'auberge, avec Frank Williamson qui apparaît (on peut pas dire cachetonne).

Surtout, le héros en bande tellement pour sa soeur qu'il va chercher une pouffiasse pour lui faire faire de la chirurgie esthétique (dans une clinique qui ressemble plus à un bordel) et lui faire changer de nom pour assouvir son fantasme malsain d'inceste.

Et je n'ai pas évoqué le dixième de tout ce que vous verrez en voyant WhiteFire. Cultissime.
Quelques extraits se trouvent là : http://www.dailymotion.com/video/x1k9k3_white-fire_shortfilms
Fiche nanarland : http://www.nanarland.com/Chroniques/Main.php?id_film=whitefire

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